Association Rèpublicaine Irunaise
"Nicolás Guerendiain"
La défense des valeurs républicaines et la récupération de la mémoire historique

Vernissage de l'Exposition "FEMME ET RÉPUBLIQUE"

Artícle du DV sur la exposition le 10/04/2008

Le mardi 8 avril 2008 a eu lieu le vernissage de l’exposition "Femme et République", dans la Salle de Culture de la Caja Laboral. Près de 80 personnes ont assisté à cette cérémonie, qui a débuté par les salutations de rigueur, suivies de la présentation de l’exposition.

Salutations inaugurales

Vernissage de l' exposition

Bonjour à tous et merci d’être venus à ce modeste vernissage d’une exposition qui va transformer, durant quelques jours, ce petit espace en un forum de souvenir, revendication et hommage au républicanisme et aux femmes républicaines.

Malgré l’acharnement de certains historiens, soi-disant sensés et prestigieux, de l’occulter, de le minimiser ou de l’ignorer, éludant ainsi fallacieusement les faits historiques, le rôle de la femme, la figure féminine dans l’histoire a toujours eut un poids spécifique dans le dénouement des évènements.

L’un de ces évènements historiques transcendantaux est la IIème République, qui fut une porte ouverte à la libération et au progrès pour les femmes espagnoles.

Le triomphe de l’idéologie fasciste, à la suite d’un affrontement fratricide, constitue une tragique involution aux temps de l’ostracisme, de la discrimination et de la réclusion domestique pour les femmes. Les femmes se sont vues privées des droits leur revenant par leur propre mérite. Et bien d’entre elles, qui luttèrent ouvertement contre cette nouvelle et vieille vision du rôle de la femme, furent brutalement réprimées. La majorité furent réduites au rôle qui leur était traditionnellement assigné par la mentalité intégriste du franquisme dominant. Toutes perdirent leurs libertés et droits, mais les travailleuses et les enseignantes souffrirent en plus grande mesure cette asphyxiante, torturante et criminelle répression.

Le but de cette exposition est d’attirer l’attention sur les femmes qui, d’une manière ou d’une autre, se sont distinguées durant la période entre la IIème République, la Guerre Civile et l’Après-Guerre, et de témoigner notre plus profond respect à l’égard de toutes celles qui se ont lutté et souffert dans l’anonymat.

Et pas seulement pour l’inclusion du suffrage féminin dans la Constitution de 1931, mais pour le protagonisme qu’elles ont progressivement atteint dans tous les domaines de la vie sociale. Les femmes n’étaient plus, enfin, de simples spectatrices, ou la main cachée dans les coulisses de l’histoire d’un pays. Elles ont, enfin, occupé le premier plan, l’avant-scène de l’histoire, qui leur avait jusqu’alors été refusée, de manière sibylline ou violente.

À toutes, notre sincère hommage et toute notre reconnaissance.

Présentation de l’exposition

Cette exposition, que nous présentons aujourd’hui, ne prétend pas être une activité à caractère artistique ou esthétique, car la qualité du matériel photographique que nous avons rassemblé ne peut répondre à une telle aspiration. Nous considérons cependant qu’elle permet de présenter, d’une manière personnifiée, les visages des femmes qui ont vécu, lutté, travaillé et souffert en prison, voire trouvé la mort, pour avoir défendu leur idéal républicain.

Jaime Rodriguez Salís, homme modeste et peu enclin aux discours et conférences publiques, petit-fils de Dolores Salís, épouse de Luís Rodríguez Gal, "Luís de Uranzu", chroniqueur officiel de la ville et sœur de Luís Salís, le dernier Maire républicain d’Irun, nous envoie le message suivant, que nous tenons à vous transmettre:

“Ceux qui comme moi avons déjà plus de quatre-vingts ans, qui avons connu la République en âge de raison, nous sommes encore impressionnés par le souvenir de ces années, courtes malheureusement, qui ont constitué l’une des périodes les plus passionnantes de notre histoire moderne.

Dolores Salís était républicaine, son mari était républicain, son frère était républicain et nous, enfants à l’époque, nous étions aussi républicains. Et nous constatons que, habituellement, une telle déclaration est accueillie aujourd’hui avec étonnement par les jeunes, qui considèrent la République comme quelque chose d’anachronique, du passé et sans retour. Pour nous, la République était ce que nous décrivaient nos parents : un effort, une tentative de progrès, d’avance humanitaire, de révolution avec modération, d’entrer en Europe avec naturalité, sans stridences, de respect des idées de l’autre et de, surtout, avancer vers le bien-être, l’égalité sociale et la culture.”

VIVE LA RÉPUBLIQUE!

Ensuite, Carmen Pineda offre une description de la figure de Rosario Sanchez Mora (La Dynamiteuse) et présente la vidéo qui sera projetée.

Interview à Carmen Pineda, réalisée par El Diario Vasco le 09/04/2008

 

Photo de Carmen Pineda dans la vernissage
Photo de la vernissage

Vidéo du vernissage

Décédée le 17 avril 2008, à l’âge de 89 ans. L’Association a tenu à lui rendre hommage à l’occasion de cette exposition. Voir information

Photo de l'exposition
Photo de l'exposition

Une promenade pour l' exposition

Et pour terminer, l’Association a invité les participants à un lunch.

Amaya Tello, "Tellito", est venue expressément de Madrid pour visiter l’exposition. Le 13, elle a hissé le drapeau républicain à Irun.

Magazine digitale editée pour l'exposition

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Liens vers les activités d’avril 2008