Association Rèpublicaine Irunaise
"Nicolás Guerendiain"
La défense des valeurs républicaines et la récupération de la mémoire historique

L’Association Républicaine participera demain à la marche du Réseau Comète

Logotipe de la Red Comète

(Article publié dans le DV le 07/09/07)

IRUN. DV. L’Association Républicaine d’Irun Nicolás Guerendiain adhère à la marche, organisée annuellement, depuis sept ans, par le Réseau Comète, en hommage à l’organisation clandestine du même nom qui existait entre 1941 et 1945 et dont le but était de sauver les aviateurs alliés qui tombaient en territoire nazi, de les évacuer et de leur faire regagner leur pays.

La marche partira demain de Ciboure et s’achèvera dimanche à Oiartzun. Elle passera par Irun demain après-midi, vers 17h30 et à San Miguel, les membres de l’Association Républicaine d’Irun Nicolás Gurendiain la rejoindront. Il y aura également une représentation d’ex-aviateurs, ainsi que de membres du Réseau Comète et un groupe de parents et d’amis.

"Après avoir contacté les organisateurs de la manifestation, nous tenons à soutenir cette marche et les différentes activités prévues", a déclaré l’Association d’Irun dans une note de presse. "Cette manifestation constitue un émouvant hommage à tous ceux qui ont collaboré à la lutte contre le fascisme et en faveur des libertés démocratiques", a-t-elle ajouté.

Dans la clandestinité

Durant la IIème Guerre Mondiale, la frontière a été utilisée par diverses organisations clandestines anti-nazis, soutenues par les services et ambassades des alliés à Madrid, pour évacuer les résistants et fugitifs de la persécution et les aider à regagner le camp allié. Le Réseau Comète était l’une de ces organisations, spécialisée en aviateurs alliés, qui partaient de Londres pour bombarder les objectifs stratégiques en Allemagne et dans l’Europe occupée. Le Réseau Comète a évacué, durant des années, ces aviateurs tombés à différentes endroits de leur itinéraire.

Cette marche a été organisée pour la première fois il y a sept ans par les ex-membres de ce Réseau Comète, en collaboration avec le Groupe de Montagne Urdaburu, avec l’objectif de refaire à pied la route suivie par les fugitifs et les membres du réseau durant la Deuxième Guerre Mondiale, entre Ciboure et Errenteria, en traversant la Bidassoa.

Chronique des Journées

Plain du parcours de la Red Comète

Le 08/09/07

Le 8 septembre, journée splendide, à 9h du matin comme prévu, la marche prend le départ après la concentration de tous les participants devant la porte du cimetière de Sokoa-Ziburu. Le Chef de l’organisation, M. Beñat Castet, fait la lecture du programme prévu pour la journée et un aurresku d’honneur est ensuite offert à tous les participants.

Des représentants de différentes pays procèdent alors à des offrandes florales, qu’ils déposent sur les tombes des collaborateurs. Et ensuite, dans un restaurant proche et par gentillesse de la Mairie de Ziburu, un magnifique petit-déjeuner est offert au groupe de plus de quatre-vingt personnes qui formons l’expédition, avant d’entreprendre la marche.

Au départ de l’entrée de la plage de Sokoa, le cortège monte jusqu’à la chapelle de Notre Dame de Sokorri et descend ensuite à Urrugne, pour rendre officiellement honneur, devant le monument dressé en leur mémoire en face de l’église, aux morts de la guerre, cérémonie présidée par le Maire de la ville et suivie d’une offrande florale.

L’expédition quitte ensuite le centre de la ville pour se rendre à un local social de la Mairie, où Monsieur le Maire nous offre un amaiketako et où l’organisation remercie tous les participants pour leur présence et remet les «bérets d’honneur» à Monsieur le Maire d’Urrugne et à l’ex-pilote de la R.A.F. M Gordon Mellor.

Photografie du commence de la marche
Photografie du commence de la marche
Photografie du commence de la marche
Photografie du commence de la marche

Le déjeuner une fois achevé, les marcheurs empruntent le chemin de Biriatou, en passant devant la ferme Bidegain-berri, l’une des maisons sûres et où les Nazis arrêtèrent les premiers dirigeants du Réseau. Ascension, ensuite, vers Xoldokogaina (486 m), le Col d’Osin (375 m), le Col des Joncs (420 m) et descente vers la rive française de la Bidassoa, en face de la zone de San Miguel, après avoir traversé forêts et ruisseaux et joui du merveilleux paysage de nos montagnes et de notre littoral.

Et c’est là que surgit le seul problème de la journée. La force des eaux était telle à l’endroit prévu pour passer à gué que nous sommes obligés de chercher un autre passage, que nous trouvons heureusement sans problème, un peu plus haut, en face de la ferme Lizarlan, où la rivière est plus calme et plus facile à traverser, quoique plus profonde également, ce qui provoque que la plupart des marcheurs finissent les vêtements mouillés.

Photo de la marche
Photo de la marche
Photo de la marche
Photo de la marche

À côté du vieil immeuble du «train txikito» nous attendait le fabuleux «catering» des amis du Club de Montagne Urdaburu de Rentería, que les participants s’empressent d’avaler.

Photo de la Ricardo et Gordon

Mr. Gordon Mellor, pilote de la RAF, traversa la Bidassoa à gué, dans la zone de San Miguel, une nuit de septembre de 1942

Le 09/09/07

À 8h40, avec un léger retard sur l’horaire prévu, au départ de San Miguel, débute la deuxième et dernière journée de la Marche. Les participants pénètrent dans la forêt en direction d’Oiartzun, longeant Aiako Arriak pour rejoindre la plaine d’Erlaitz, où les attendaient les participants qui, pour l’une ou l’autre raison, n’avaient pas pu faire le trajet à pied. Les marcheurs font une halte avant d’entreprendre l’ascension vers le quartier Ergoien d’Oiartzun.

Avant de culminer le parcours, l’expédition réalise une dernière et brève halte à la belle ferme «Sarobe», où étaient conduits les pilotes fugitifs qui quittaient la France occupée après avoir traversé la Bidassoa et où nous avons été chaleureusement accueillis par les habitants actuels, descendants de ceux qui, durant ces années difficiles, collaborèrent très activement avec le Réseau Comète.

Nous avons ainsi vécu et partagé des moments extraordinaires, que nous pourrons désormais difficilement oublier, de curieuse et harmonieuse convivialité, malgré la difficulté de la langue, qui ne nous a cependant pas empêchés de nous entendre.

Nous sommes alors descendus vers le quartier d’Ergoien, où, au Restaurant Tolare, nous avons partagé un pantagruélique déjeuner de fraternité, que certains avons, à notre grand regret, dû quitter au café pour des raisons familiales. La prochaine fois, nous resterons jusqu’à la fin, promis !Chapeau pour l’organisation!

Nous tenons à remercier personnellement Jeannot Dessié, Beñat Castet, Juan Carlos Jiménez de Aberasturi et le Groupe de Montagne Urdaburu de Renteria. Zorionak bihotz bihotzez!.

Huitième traversée en commémoration du Réseau Comète. En hommage à cette organisation créée durant la IIème Guerre Mondiale

Photo du repas

(Article publié dans le DV le 10/09/07)

ERRENTERIA. DV. La huitième édition de la traversée montagnarde, en commémoration du Réseau Comète, s’est achevée hier par le traditionnel repas de fraternité entre tous les participants, qui a eu lieu cette année au Restaurant Tolare d’Oiartzun.

Cette populaire traversée a pour objectif de rendre hommage aux membres du Réseau Comète, une organisation créée durant la IIème Guerre Mondiale pour évacuer les pilotes alliés tombés en territoire envahi par les Nazis et les mettre à l’abri dans un endroit sûr.

Une fois de plus, les marcheurs ont réalisé, tout au long du week-end, plusieurs activités parmi lesquelles une offrande florale, samedi dernier, au cimetière de Socoa-Ciboure, où ils ont déposé des fleurs sur les tombes de membres importants du réseau: Kattalin Aguirre et Florentino Goikoetxea.

Hier, dimanche, la marche s’est rendue à la ferme Sarobe d’Oiartzun, où les aviateurs faisaient une halte après avoir traversé la Bidassoa.

Foto de membres de la Réseau Comète

 

 

Participants de la traversée durant le déjeuner de fraternité, qui a eu lieu à Oiartzun.

Lien:

Andrée de Jongh, membre de la résistance belge, est décédée