Association Rèpublicaine Irunaise
"Nicolás Guerendiain"
La défense des valeurs républicaines et la récupération de la mémoire historique

Vernissage de l’Exposition "L’Affichage sous la IIème République"

Le mardi 10 avril 2007 a eu lieu le vernissage de l’exposition "L’affichage sous la IIème République", en présence du sculpteur Nestor Basterretxea.

Photo de l' exposition
Nestor Basterretxea dans la vernissage
Nestor Basterretxea dans la vernissage

Présentation de Nestor Basterretxea

Je vais commencer par mentionner ce que bien des ici présents savent certainement, mais qu’il convient néanmoins de rappeler, avec insistance.

Il convient de ne pas oublier que toute œuvre d’art est l’addition de deux composants intimement reliés: le QUOI et le COMMENT.

Le QUOI concerne le thème, le motif de l’œuvre, et le COMMENT porte sur la conversion du thème en une entité esthétique...

Il s’agit d’une conjonction, dans laquelle le COMMENT a toujours été plus transcendant que le QUOI.

Un exemple: dans "Las Meninas", de Vélasquez, la valeur de l’œuvre en soi dépasse nettement la valeur informative de la scène de Palais de l’époque de Philippe IV qu’elle représente. La maîtrise du peintre devance largement le mouvement qui surgirait, quatre siècles plus tard, en France: l’Impressionnisme.

Mais cette manière de comprendre et de situer l’œuvre d’art, le QUOI et le COMMENT, change il y a environ quatre-vingts ans, lorsque Kandinsky considère le dessin, la couleur et le volume comme éléments de valeur en soi, renonçant à toute allusion aux thèmes extérieurs. Et donnant ainsi naissance à l’Art Abstrait.

Il s’agissait du renoncement au QUOI, comme thème à reproduire ou à interpréter. L’art se lance ainsi à l’aventure exclusivement orienté sur le COMMENT. Une révolution qui bouleverse à jamais le visage de l’art.

Depuis lors, dessiner, peindre ou sculpter c’est, avant tout, inventer.

Mais cette Exposition d’Affiches de la République Espagnole est tout le contraire. Car une affiche naît à partir de l’engagement d’exprimer avec force une idéologie politique, une contestation justifiée ou bien d’autres thèmes d’ordre extra-artistiques.

Raison pour laquelle pour l’affiche le QUOI est bien plus important que le COMMENT. L’objectif étant d’illustrer une idée, qui est logiquement celle inspirant le dessin.

Et en temps de guerre, l’affiche devient cri: l’efficacité de la parole, du message dessiné ou peint, obéissant aux formes et aux rythmes (figuratifs), qui poussent les soldats à rejoindre le front, à éveiller le désir de gagner des batailles, à dénoncer les terribles bombardements des villes, etc., etc.

L’affiche offre un langage direct et percutant, renforcé par l’image: le talent artistique au service des urgences entre la vie et la mort, qui caractérisent toutes les guerres...

N.B.

Il a, ensuite, visité l’exposition, en offrant ses commentaires sur les différentes affiches.

Et pour terminer, un toast à la République.

Photo de l' exposition
Photo de l' exposition
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