Association Rèpublicaine Irunaise
"Nicolás Guerendiain"
La défense des valeurs républicaines et la récupération de la mémoire historique

Alvaro Muñoz López, aviateur irunais au service de la République

Avion du lieutenent Muñoz

Le "camus" (1) du lieutenent Muñoz
était de couleur verte, avec des franges rouges et
les couleurs du drapeau républicain sur la dérive

Par Mikel Rodriguez

Lors des années 20 et 30, nombre d'analystes militaires prédisaient qu'en de futures guerres les bombardements aériens mineraient le moral des populations, foçant dela sorte la reddition de l'ennemi. Cette prophétie fut tout à fait erronée: les bombardements ne firent que réaffirmer la volonté de combattre des populations massacrées en revigorant le désir de résistance.

L'insigne que portait sur la dérive de l'avion Muñoz

L'insigne que portait sur la dérive de l'avion
Muñoz, était vert et les lettres étaient en blanc.

C'est en ce sens que les bombardements aériens dont a souggert Irun au long des mois d'aôut et septembre 1936, aussi bien ceux du début, attaques précaires effectuées par les Dragon Rapide des frères Ansaldo, que ceux beaucoup plus destructeurs des Junkers 52 allemande, peuvent expliquer la volonté de poursuivre le combat dans l'aviation de jeunes irunais tels que Alejandro Colinas ou Alvaro Muñoz.

Alvaro Muñoz López est né le 10 novembre 1915. Etudiant à l'été 1936 el préparait un concours d'état. Il partageait ses études avec ses activités politiques: militant des Jeunesses Socialistes il était membre du Comité de Liaison avec la JSU de Irun. Après avoir défendu les armes à la main son fillage, el passa en France et de là à Barcelone. A Barcelone el déposa une demande pour entrer dans l'aviation. Il apprit à piloter dans diverses écoles de pilotage de France et en Espagne et obtint enfin son titre de pilote de chasse en novembre 1937.

Il pilotait un camus (1) le Polikarpov I-15, un biplan russe dont le train d'atterrissage était fixe. El avait une vitesse de 368 km/heure maximun et était équipé de 4 mitrailleuses légères. Il était en léger désavantage face à ses rivaux allemands et italiens, mais el s'agissait tout de même d'un appareil très manoeuvrier. Le Sergent pilote Muñoz a d'agord servi dans la Première escadrille du Groupe 26 sous le commandement du russe Osipenko, ensuite il a été muté à la Troisième escadrille et a combattu sur les fronts d'Aragon, de Catalogne et de Valence.

Il a été promu lieutenant en décembre 1938 et cimmanda dès lors la troisième escadrille. Cette promotion pouvait être considérée comme une reconnaissance spéciales pour un pilote qui n'etait pas issu d'une école militaire et n'était pas passé par l'Ecole de Kirovabad en URSS, d'où provenait la plupart des Officiers. El participa à la dernière offensive républicaine, celle d'Extrémadoure, en fanvier 1939. Suite à l'échec de cette dernière offensive, son escadrille fut mutée à l'aérodrome de la Señera en vue de protéger le port de Valence. A la fin des hostilités il remit son unité à l'ennemi le 29 mars 1939 à l'aérodrome d'Alicante.

Il fut condamné à 20 ans et un jour pour avoir défendu la légalité républicaine.

Au cours de la guerre el effectua 200 missions de guerre et 450 heures de vol. El lui est reconne d'avoir abattu un FIAT CR 32 le 21 aôut 1938 et plusieurs autres non confirmés. Décoré de la médaille à la valeur, el mourut en exil, à Biarritz.

(1) Note de la traductions: "Chato", Camus, ainsi nommé par le fait que le nez ou bout du moteur de l'appareil était à ras du bord d'attaque des ailes du chasseur.

Un des "Camus" de la troisième escadrille sous le comandement du lieutenenante Muñoz
Un des "Camus" (1) de la troisième escadrille
sous le comandement du lieutenenante Muñoz
Avions
Les Fiat CR 32 étaient les adversaires principaux du
lieutenenante Muñoz. Au moins, il en a abattu un.