Interview à Empar Pineda, réalisée par El Diario Vasco le 09/10/2008
Vendredi dernier, l’Association Républicaine d’Irun «Nicolás Guerendiain» a organisé, au Centre Culturel Amaia, une conférence-débat sur l’interruption volontaire de la grossesse (avortement), cas et délais et la situation de l’actuel projet de loi. La conférence a été dispensée par Empar Pineda Erdozia, l’une des plus grandes expertes en la matière.
Les participants à la réunion ont eu l'occasion de connaître, de première main, la situation actuelle de ce préoccupant problème, sur le plan national et en Europe. L'une des conclusions de son intervention est que, durant le franquisme, l'avortement était considéré un délit par le Code Pénal, mais qu'il bénéficiait toutefois de certaines circonstances atténuantes, comme celle de pouvoir être réalisé pour protéger l' «honneur familial», mettant ainsi en évidence l'hypocrisie du national-catholicisme. Une autre des conclusions est que les pays qui se montrent plus tolérants vis-à-vis de l'interruption volontaire de la grossesse, comme la Hollande par exemple, ont réussi, à grands coups d'information, à réduire considérablement ce type d'interventions chirurgicales, non souhaitées par les femmes elles-mêmes.
Force est de constater également que les pays qui s'acharnent à l'interdire sont ceux où se produisent le plus grand nombre d'avortements et avec de graves conséquences pour les femmes: terribles hémorragies, maladies découlant d'infections, voire la mort.
Et quand aux personnes qui se montrent fermement en contre, il est clair que la seule chose qui les préoccupe c’est l’avant (avortement) et l’après (euthanasie) et non pas le durant: la Vie. Raison pour laquelle elles ne dénoncent pas les guerres, la famine, la peine de mort, les infections par LE SIDA, etc.
Quant à nous, nous appuierons toujours toutes les initiatives visant la promulgation d'une loi juste et raisonnable et nous continuerons à montrer la réalité de notre société, en travaillant pour la paix, la liberté et la justice sociale.
À la fin de la conférence, l'Association a remis un présent à l'intervenante, en souvenir de son séjour à Irun.