Association Rèpublicaine Irunaise
"Nicolás Guerendiain"
La défense des valeurs républicaines et la récupération de la mémoire historique

Hommage aux fusillés de Pikoketa - Novembre 2010

Photos et vidéo du Hommage le 7 novembre 2010 à Pikoketa aux fusillés de Pikoketa le 11 août 1936.

Information sur l' histoire de Pikoketa le 11 aôut 1936...

Vidèo et photos

Texte lu durant l'hommage

Quand la mémoire est assistée par la raison et la légitimité, les faits qui rappellent avec de la dignité, la mémoire et l'histoire nous rendent plus forts.

Irun livra son avant-dernière bataille pour la liberté qui éclaircissait les montagnes et les vallées d'Euskal Herria. A Irun nous avons connu ce que le mot internationalisme signifie dans la lutte des peuples pour la conquête de la liberté et la justice sociale. En juillet 1936 des militaires armés, des falangistes et des requetés menacèrent notre capitale. Les hommes et les femmes d'Euskal Herria, républicains, communistes, anarchistes, socialistes, nationalistes, le Front Populaire d'Irun, se virent obligés de prendre les armes pour sa défense. Pendant le mois d'août, Endarlatza, Erlaitz, Pikoketa, Elaiza, Zubelzu, San Marcial, tombèrent l'un après l'autre sous la supériorité militaire des fascistes. Supériorité qui fut possible grâce à l'appui de l'axe nazi-fasciste allemand et italien et le pacte de non intervention signé par la Grande Bretagne et la France.

Fin août, le criminel fasciste Beorlegi, donna l'ordre de bombarder la population civile d'Irun avec de l'artillerie de grand calibre avec l'appui de l'aviation. On estime que près de 5000 hommes, femmes, enfants et personnes âgées furent obligés de se déplacer vers la frontière par la menace fasciste, ce qui représentait autour du 28% de la population totale. Des épisodes identiques seront soufferts tout au long de la géographie basque et les peuples de l'ensemble de l'Etat, avec des centaines de civils déplacés, assassinés par les bombes fascistes:  Durango, Gernika, Bilbo, Oviedo, Malaga, Barcelona, Valencia….et les fusillés,  assassinés, les enterrés dans des fosses communes dans les fossés des routes, près de 6000 en Euskal Herria, plus de 300000 dans l'ensemble de l'Etat.

A-t-on besoin d'autres preuves pour démontrer la stratégie génocide et criminelle des militaires soulevés?

Le 5 septembre Irun tomba, les troupes du criminel Beorlegi avancèrent par l'Avenue de France. Irun tomba, on l'assassina, on la pilla et brûla... Mais nous n'oublions pas. Nous n'oublions pas "ceux de Pikoketa", ceux qui furent arrêtés et immédiatement exécutés, fusillés pour avoir défendu la pluralité, la liberté syndicale, la journée de travail digne, la réforme agraire, l'enseignement public et laïque, la culture et l'euskera, la liberté de chaire, la liberté de presse et en somme le progrès, la République et Euskal Herria. Aujourd'hui, en nous rappelant d'eux, on le fait avec la ferme conviction de ce que sa mémoire servira non seulement pour nourrir le souvenir intime de leurs proches mais aussi pour renforcer notre volonté de faire réalité nos souhaits de connaître la VÉRITÉ, faire JUSTICE, matérialiser la REPARATION. Pour que, en définitive, le fascisme ne se régénère plus, nous exigeons que s'établissent les nécessaires GARANTIES DE NON REPETITION.

Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de faire notre la promesse de travailler sans arrêt pour rétablir les mêmes valeurs qu'ils défendirent avec leurs vies.

Nous ne vous oublierons jamais.

Ensuite nous citons un par un les noms de ceux qui furent ici assassinés et à qui on rend aujourd'hui hommage.

  • Mertxe López Cotarelo. 17 ans
  • Pilar Vallés Vicuña. 17 ans
  • José María Arruti Idiakez. 18 ans
  • Victor Genua. 25 ans
  • Jesús López Casado. 26 ans
  • Agapito Dominguez. 23 ans
  • Bernardo Usabiaga Jauregui. 18 ans
  • Manuel Justo Alberdi. 22 ans
  • Miguel López Pascual
  • Vicente Argote. 47 ans
  • Agustin Bermejo. 39 ans
  • Felix Luz Etxeberria. 27 ans
  • Angel Braña López.
  • Miguel Jacinto López Martinez. 49 ans

Pour plus d’informations sur ces personnes...

Marcelo Usabiaga et Ricardo Arruti, frères de deux de ces victimes, a tenu à rendre hommage également à d’autres habitants d’Irun, assassinés et victimes de représailles durant la Guerre Civile.

Pour finir, il a eu lieu l'intervention d'un membre du lau Haizetara Gogoan.

Un offrande florale a ensuite été déposée, accompagnée des sons de l’Hymne de Riego et de l’Eusko Gudariak.

Le sons de l'International ont clôturé la cérémonie.

À 14:00 h, 50 personnes ont partagé un déjeuner de fraternité au Restaurant Pikoketa.